La langue berbère, le libyque, n’était qu’une langue orale, mais, dès le Vème siècle avant J.C., elle a fait l’objet d’une traduction écrite, peut-être à l’initiative des Carthaginois.
Dougga se distingue en Tunisie par plusieurs textes publics en libyque datables des le IVème au IIème siècle. avant J.C. Le phénicien ou punique y est attesté dans les grandes inscriptions bilingues (en libyque et en punique) du temple de Massinissa et du mausolée et, jusque vers la fin du Ier siècle après J.C., par quelques inscriptions votives.
Le grec, bien connu à l’époque numide (l’onomastique de Dougga en témoigne encore à l’époque romaine), n’apparaît, pour l’essentiel, que dans deux épitaphes datables du Haut-Empire romain.
On doit bien distinguer entre l’usage de la langue parlée et celui de l’écriture correspondante.
Il est probable que le libyque et le punique parlés ont subsisté en Tunisie, le dernier du moins, jusqu’à la fin de l’Antiquité dans la vie courante, alors que le grec a rapidement décliné pour n’être utilisé que dans un cercle d’érudits.
L'écriture à Dougga
Inscription funéraire versifiée d'un défunt de 21 ans gravée sur une stèle élévé par " un père accablé de douleur
dans son coeur, après avoir répandu du vin et des huiles parfumées sur les osements de son fils
Bloc apparetenant à la grande dédicace du temple de Mercure offert par Quintus Pacvvius Stratus et son épouse
au nom de leur fils défunt Victorianus sous le règne de Commode 180 - 192 après J.C.
|