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Les Monuments Hydrauliques

L’alimentation en eau

Comme de nombreuses villes antiques, Dougga était alimentée en eau courante par plusieurs aqueducs. Ces ouvrages, en raison de l'importance de l'eau dans les villes, constituent des symboles forts de romanité.

L’un d’eux, long de 200 m, déversait les eaux de la source d’Aïn Mizeb dans de vastes citernes aménagées au sud du Temple de Minerve. Un autre, plus imposant, recevait l’eau de la source d’Aïn el-Hammam qui jaillissait à 12 km à l’ouest de la ville avant d’aboutir dans une seconde série de réservoirs et, en contrebas, dans ceux proches des thermes d’Aïn Doura.

De là, l’eau était répartie dans toute l’agglomération pour les usages publics (thermes, fontaines simples ou monumentales, latrines), mais également les maisons privées pour les propriétaires qui pouvaient payer le raccordement au réseau public.

La plupart des maisons étaient également dotées de citernes privées, utilisées pour les besoins quotidiens. Celles-ci servaient de solution de repli pour les plus riches lorsque les infrastructures publiques étaient en travaux.  

Dougga présente donc un double visage : ville où l’eau courante, abondante, est pour une large part gaspillée, ville où le précieux liquide est géré de façon très rigoureuse. A l’importance des conduites d’alimentation, répondait le réseau d’égouts assurant une évacuation efficace d’autant plus indispensable du fait de la topographie difficile sur laquelle se développe la ville.

   Les monuments des eaux à Dougga


La pratique thermale

La pratique du bain romain prend ses racines dans le monde grec. Elle résulte d’une évolution qui trouve son aboutissement à l’époque augustéenne. Son principe repose sur l’alternance du chaud et du froid et sur la gradation de la température dans le secteur chauffé.

Après s’être déshabillé dans le vestiaire (apodyterium), le baigneur sportif gagnait la palestre pour un échauffement actif, le non sportif une pièce tiède (tepidarium d’entrée) où il s’échauffait passivement.

Après s’être enduit d’huile, il rejoignait une pièce plus chauffée que la précédente (destrictarium) dans laquelle il se raclait le corps à l’aide d’un strigile (instrument courbe adapté aux formes du corps) pour extraire les impuretés des pores dilatées.

Venait ensuite l’étuve (laconicum), plus chauffée que la précédente où le baigneur achevait sa sudation. Propre, il pénétrait dans la salle du bain chaud (caldarium) dans laquelle il trouvait quelques bassins chauffés lui permettant de se détendre.

Ensuite, il gagnait par l’intermédiaire d’un tepidarium de sortie la salle du bain froid (frigidarium) où il s’immergeait dans des bassins non chauffés. Le choc thermique resserrait les pores et revigorait le baigneur. Il regagnait ensuite le vestiaire avant de quitter le bâtiment.

Le bain romain se distinguait donc du bain tel qu’il est pratiqué actuellement. Il alliait deux types de bain : un bain de propreté pris dans le destrictarium et un bain de délassement dans le caldarium.

Les thermes d’Aïn Doura

Ces thermes ont pu être édifiés à la fin du IIème siècle. ou au début du IIIème siècle après J.C. et leur décor refait au IVème siècle après J.C. Bien qu’ils ne soient qu’en partie dégagés, ils s’agencent selon un plan symétrique.

On y retrouve, au sud, un apodyterium, peut-être un gymnase, ainsi qu’une partie du frigidarium. Les salles intermédiaires -tepidarium, destrictarium, laconicum-, sont les mieux connues.

Le caldarium et le tepidarium de sortie ne sont que partiellement fouillés. Le pendant de l’aile est doit être restitué à l’ouest.

Les Thermes de Caracalla

Ces thermes publics ont été construits sous le règne de l’empereur Caracalla (211-217 après J.C. ) d’après une inscription de 375-383 après J.C. , époque où ils furent partiellement restaurés. Le plan est caractéristique de l’architecture symétrique, même si la forte pente nord-sud a nécessité une certaine adaptation.

Accessible depuis le haut, l’édifice comprend successivement deux palestres de superficies différentes et offre aux baigneurs deux itinéraires symétriques circulaires (tepidarium, destrictarium, laconicum), se rejoignant dans un caldarium unique axial à trois bassins dans le prolongement duquel se plaçait le tepidarium de sortie et le frigidarium à quatre cuves.

Les salles étaient chauffées par des foyers (praefurnia) disposés au sud dans un couloir de chauffe en grande partie détruit ou dans des cours de service accessibles par un souterrain passant sous le monument. En contrebas, se trouvait une autre grande cour de service donnant sur la grande rue.

Les Thermes de Cyclope

Ce monument doit son nom à la belle mosaïque retrouvée dans le frigidarium représentant les cyclopes. Ces thermes, mal datés, fonctionnaient au moins au IIIème siècle après J.C.

Ils appartenaient soit à une des maisons environnantes soit, plus probablement, constituaient un petit édifice public de quartier. Leur plan n’est pas symétrique et présente un itinéraire du baigneur, l’obligeant à revenir sur ses pas.

Il se compose d’un frigidarium à bassin absidal, de trois pièces intermédiaires (tepidarium, destrictarium, laconicum) et d’un caldarium à deux bassins quadrangulaires.

 

Du fait de son emplacement, la salle tiède pouvait, en fin de circuit, être évitée, une porte faisant communiquer destrictarium et frigidarium. Après transformation, il est possible que les thermes n’aient plus compris que deux pièces : l’ancien destrictarium devint tepidarium, l’ancien tepidarium fut transformé en caldarium par ajout d’un nouveau foyer.

   Les Thermes des Cyclopes

Les latrines Publiques

Certains grands édifices tels que les thermes étaient équipés de latrines pour le confort des utilisateurs. A l'époque romaine les habitants n'étaient pas gênés par le fait de se soulager en présence d'autre personnes. Les latrines étés en quelques sorte un lieu de convialité. Ces monuments comprenaient des banquettes percées sur lesquelles  en pouvait s'asseoir et un système d''évacuation par eau courante. Elles étainent équipées aussi d'une vasque (labrum) pour se laver les mains.Ces lieux étaient propres et bien aérés.

 

Les latrines d’Aïn Doura

De ces vastes latrines publiques, il ne reste que peu d’éléments qui autorisent toutefois une restitution aisée. Elles s’agencent selon un plan semi-circulaire ; le mur périphérique était longé par un égout accueillant une banquette percée.

Au-devant, il ne reste que quelques éléments de la rigole dans laquelle coulait l’eau utilisée pour nettoyer l’éponge servant à s’essuyer.

La pièce était divisée par une colonnade intérieure semi-circulaire, laissant une partie de l’espace à ciel ouvert, selon un plan très répandu en Afrique romaine.

 


Latrines des Cyclopes

Ces latrines publiques, particulièrement bien conservées, sont de superficie réduite. Elles sont accessibles depuis la rue par l’intermédiaire d’un couloir.

La pièce principale comporte une banquette semi-circulaire accueillant douze places. Au-dessous, est aménagé un égout pour l’évacuation des déjections.

Au pied, court la rigole destinée à rincer l’éponge utilisée pour s’essuyer. Sur la paroi opposée, une vasque sur pied (labrum) permettait de se laver les mains. L’égout évacuant les déjections s’écoule directement sur le dallage de la voie en contrebas.

 


Les Fontaines et Les Nymphées

 

Une fontaine peut être appelée nymphée dans la mesure ou l'on est certain que ses niches décoratives abritaient des statues de divignité des eaux (nymphes, néréïdes, etc...). A défaut de le savoir le monument est désigné sous le nom de fontaine.

On appele aussi plutôt nymphée  une salle souterraine pourvue d'une fontaine voutée est souvent installée dans une grotte.

La fontaine monumentale

Cette grande fontaine, installée sur l’une des rues principales de Dougga, dressait autrefois sa belle façade courbe rythmée de colonnes et de niches décoratives. Le bassin, situé au-dessus du soubassement, était délimité par une corniche, munie probablement de bouches d’eau et de robinets.

L’inscription gravée sur la frise indique que la cité de Dougga a fait construire ce monument sous le règne de Commode (180-192 après J.C). Lucius Terentius Romanus, curateur des eaux, a sans doute dirigé la construction de la fontaine et du grand aqueduc qui alimentait Dougga. Une statue dont la base inscrite est visible sur le dallage, lui fut offerte par ses concitoyens.


La fontaine semi-circulaire

Ce monument, en forme d’exèdre, comprenait certainement à l’origine un bassin qui n’a pas encore été fouillé. L’eau arrivait à la partie supérieure de l’édifice où se trouve le puits de distribution. Dans les niches devaient être placées des statues qui étaient, sans doute, traversées par des tuyaux de plomb et jouaient le rôle de fontaines.

La petite fontaine

Situé à un carrefour de rues, ce monument des eaux dont seul le soubassement subsiste, comprenait une exèdre centrale voûtée et flanquée de deux niches décoratives à fond plat. Le bassin, situé en haut du soubassement, comportait une corniche munie de bouches d’eau. L’eau résiduelle qui tombait sur le dallage était évacuée par un égout.

 

Les citernes

Les citernes d’Aïn Doura

Les trois compartiments parallèles de ces citernes voûtées communiquent entre eux par des arcs intérieurs. Ces citernes constituaient la réserve d’eau des grands thermes publics situés en contrebas et alimentaient sans doute la partie basse de la ville.

Les citernes d’Aïn el-Hammam

L’aqueduc de Dougga, daté par une inscription de l’époque de Claude arrivait dans l’angle nord-ouest de ces citernes voûtées, placées à l’extérieur de la ville.

Elles comprenaient six compartiments parallèles communiquants qui débouchaient dans un septième, placé perpendiculairement. Ce dernier alimentait un aqueduc souterrain dont on peut voir encore sur le terrain les trappes de visite. Selon une coutume ancienne, la population de Dougga Jedida (le village actuel) se rend chaque année au mois de mai, en ce lieu, lors de la fête de Moukhoula.

Les citernes d’Aïn Mizeb

Ces grandes citernes voûtées, alimentées par une source locale, comportaient sept compartiments parallèles qui se déversaient dans un huitième, placé perpendiculairement. Il est probable qu’un aqueduc souterrain acheminait l’eau vers le centre monumental, les thermes de Caracalla et des quartiers d’habitation.

 

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