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Les nécropoles sous l’empire romain
Comme dans toutes les villes romaines, les nécropoles de Dougga étaient établies à la limite de l’agglomération.
Deux d’entre elles au moins ont une origine préromaine : des tombes d'époque romaine environnaient le mausolée libyco-punique, au sud, et les dolmens numides au nord.
La plus vaste des nécropoles s’étalait à l’ouest, sur le flanc d’une colline couronnée par une série de grands mausolées. Une nécropole du Haut-Empire a été installée au nord-est, en contrebas du temple de Saturne ; on y voit encore un vaste caveau familial (l’hypogée) dont les parois étaient garnies d’urnes cinéraires.
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Dans l’Antiquité tardive, une nécropole chrétienne s’est développée à cet emplacement et autour de l’église funéraire de Victoria.
Sous l’Empire romain, la plus grande partie des tombes étaient individuelles (parfois jumelées pour les couples). Les défunts étaient incinérés ou inhumés, le plus souvent en pleine terre, avec un mobilier funéraire très réduit, par exemple un vase pour les cendres et une lampe.
Une simple stèle, ou plus rarement un cippe ou autel orné, se dressait sur la tombe. Les épitaphes qui y étaient gravées (1600 environ) débutent le plus souvent par la consécration de la tombe aux Dieux Mânes, c’est-à-dire aux âmes des morts.
Viennent ensuite le nom et l’âge du défunt. La simplicité de ces épitaphes et de leur support témoigne de l’égalité de tous devant la mort.
Cependant la taille d’une stèle et sa gravure supposent déjà un minimum d’aisance ; d’ailleurs, la majorité des épitaphes sont celles de citoyens romains, qui portent trois noms, à la différence des pérégrins (les non citoyens) et des esclaves qui avaient un nom unique.
La diversité sociale s’exprimait donc par la dénomination du défunt, qui traduisait son statut. Les âges témoignent d’une bonne qualité de vie : 45 % des habitants cités dans les épitaphes moururent après 60 ans ; 36 d’entre eux moururent centenaires.
Carte des Nécropoles
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