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La Présence Humaine

A Dougga, les données archéologiques préromaines ne manquent pas mais l’état actuel de la recherche ne permet pas de remonter avec certitude jusqu’au IVème siècle avant J.C. et au-delà. Par conséquent elle ne permet pas, pour le moment, de conforter le témoignage de Diodore de Sicile relatif à la « grandeur de la cité ».

L’ancienneté de la présence humaine ne fait pas de doute ; il nous paraît, par exemple, évident que les dolmens sont anciens et remontent au-delà du IVème siècle mais ils ne sont pas datés avec précision faute de données précises.

« Le puits mégalithique » est aussi une structure archaïque sans que l’on puisse, pour le moment, être plus précis quant à son identification.

 Une certitude, la datation des restes d’un squelette mis au jour dans la partie sud du site (à proximité de la maison du trifolium) donne 3500 ans avant aujourd'hui. Le site de Dougga est donc « habité » depuis presque quatre millénaire.

Le Tissu Urbain

De TBG’G à Thugga, expriment le nom Préromain, le nom Romain et le passage de l’un à l’autre ;

Or l’archéologie préromaine et le passage à la période romaine sont restés malheureusement trop longtemps dans le flou quand ils n’ont pas été ignorés ; le problème est que le visiteur, aujourd’hui, d’un site ne voit que de qui est romain ou presque ;

cette situation sur le terrain occulte une partie souvent importante de l’histoire ; l’archéologie pratiquée, il y a encore quelques années, a surtout mis au jour des « niveaux romains impressionnants » souvent datés   de la période faste qui s’étale du IIème au IVème siècles aprés J.C., transformant en remblais encombrants les niveaux post-romains et scellant peut être à jamais les niveaux préromains.

C’est donc, le plus souvent « entre les murs » et à travers les données de l’urbanisme romain qu’il faut essayer d’avancer quelques idées sur la période libyque.

Dougga semble échapper à cette fatalité ; elle a conservé des témoins souvent uniques de l’architecture de la période préromaine ; la situation urbaine de TBG’G a, semble-t-il, « orienté » l’urbanisation romaine de Thugga par ses contraintes de terrain et par le fait qu’il s’agit d’une évolution d’une même entité humaine qui passe, petit à petit, d’une culture libyco-punique à une culture romaine.

Le résultat en est un site particulier, presque unique.  

Ces transformations se font au détriment de la ville préromaine donc au profit de l’urbanisme romain ; il n’est pas étonnant que les rares structures préromaines qui échappèrent à cette transformation radicale et qui sont restées « debout », soient périphériques. 

Thugga fait penser à un village du Moyen-âge européen et aux médinas arabo-musulmanes, elle est loin du schéma urbain romain classique. 

L’observation de Dougga, telle qu’elle se présente aujourd’hui à nous, permet de faire plusieurs constatations :

  • Les limites nord et sud de la ville préromaine sont matérialisées par la nécropole dolménique, d’un côté et par la zone qui a conservé le « puits mégalithique » et le mausolée, de l’autre. La limite orientale est naturelle, la dénivellation abrupte rend toute construction difficile sinon impossible ; le sanctuaire de Baal Hammon est à la limite de la ville, peut-être même à l’extérieur de celle-ci. La limite occidentale n’est pas connue.
  • Cette situation semble presque la même pour la période romaine ; aussi bien au nord qu’au sud, on retrouve les deux grandes nécropoles romaines, à l’est et sur l’emplacement du sanctuaire de Baal Hammon est venu s’installer le temple de Saturne ; le temple de Caelestis semble faire, à l’ouest le pendant avec le temple de Saturne et pourrait marquer la limite occidentale. Il y a certes des structures au-delà mais elles nous paraissent périphériques, suburbaines.
  • L’espace occupé par la ville « romaine » est donc sensiblement le même que celui de la ville « numide » même s’il est clair qu’à l’époque préromaine, il devait certainement y avoir moins de monuments publics et très probablement une densité urbaine moins forte. 
  • La différence entre TBG’G et Thugga est aussi un phénomène de civilisation, les monuments publics qui constituent l’urbanisme romain n’existaient pas avant , de même que certaines architectures de prestige ou de loisirs et qui donnent aux villes « romaines » un aspect impressionnant, n’étaient pas en usage à l’époque préromaine, citons à titre d’exemple les deux arcs de triomphe dédiés, l’un, à l’empereur Septime Sévère et à sa famille  et, l’autre, à Sévère Alexandre, ils marquent les entrées sud-est et nord-ouest de Thugga ; il n’est pas sûr que l’entrée de TBG’G ait été marquée par quoique ce soit.
  •  Le centre de la ville n’aurait pas été déplacé ; du temps de TBG’G, il est clair que l’emplacement du monument à Massinissa et son orientation ne pouvaient pas être fortuits ; rappelons-nous que le monument de Chemtou a été installé sur la colline la plus haute et qu'il devait être visible à des kilomètres à la ronde. Le monument de Massinissa est orienté Nord/Sud, les côtés longs donnent à l’est et à l’ouest. On pourrait imaginer soit la présence d’une place « devant » le monument, soit un espace aménagé tout autour. 

A l’époque romaine, il est fort vraisemblable que le forum de Thugga est venu s’installer sur « l’agora numide ».

Il n’est, évidemment,  pas question de préjuger de la dimension de cette dernière encore moins de son emplacement avec précision.

L'habitat Préromain

L’habitat libyque demeure peu connu ;l’explication résidant dans le fait que les niveaux romains sont venus recouvrir, parfois à jamais, les couches plus anciennes.

La roche mère affleure très souvent à Dougga, il n’est donc pas étonnant que, par endroits, les niveaux préromains aient définitivement disparu avec l’installation de structures d’époque romaine.

  • Quelques pans de murs ont été mis au jour lors de la restauration de l’odéon du complexe cultuel de la Concorde ; ces murs sont en pierres sèches, brutes et de petite taille ; l’épaisseur de ces murs conservés parfois sur une certaine hauteur, incite à penser qu’il s’agit d’une construction rudimentaire ; l’ensemble conservé ne permet pas une interprétation claire de l’espace. L’entrée, le passage d’un espace à un autre, n’est pas matérialisée par un seuil, le sol est en terre et il ne semble pas que l’on puisse parler de fondations. L’étude de la céramique permettra de préciser la date de ces niveaux qui ont été perturbés et scellés lors de l’aménagement du terrain pour construire l’odéon.
  • La nature du terrain a perturbée la stabilité de la maison du trifolium. Les colonnes de son péristyle penchaient dangereusement d’où la nécessité d'intervenir sur les fondations antiques. Cette intervention a permie de découvrir des fragments de céramique du second siècle avant J.C.ainsi qu’un brasero en céramique modelée. L’espace de ce « sondage » limité et conditionné uniquement par l’intervention de la restauration d'une colonne ne pouvait être élargi ; aucune trace de construction n’a été repérée.

 

 

 

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