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Les Structures Préromaines

La nécropole mégalithique

Les dolmens occupent la zone limitée au nord du site entre la muraille et le bord de la falaise ; Ils sont, aujourd’hui, une trentaine.

Au sud, limitée par la muraille, la nécropole ne pouvait s’étendre que vers l’ouest ; les structures furent l’objet d’agressions et leur nombre se trouva réduit. Ce processus s'est magnifesté à l'époque romaine par  l’exploitation de la zone comme carrières, l’utilisation de l’espace comme nécropole, la construction des citernes, du temple de Minerve et du cirque, etc... Ces travaux ont eu raison, très probablement de plusieurs mégalithes.

A l’époque byzantine, la réfection de la muraille ne peut qu’avoir porté préjudice à certaines structures dolméniques ; dans de nombreux cas, la dalle de couverture et la chambre ont disparu et il ne reste de la structure funéraire que la première rangée de pierres. 

Ces tombes sont à répartir en lots :

  • Les dolmens entiers, ceux ont conservés à la fois la chambre, le lit de pose et ce qu’il a été convenu d’appeler le «  cercle » ; celui-ci est souvent circulaire parfois quadrangulaire. Une quinzaine de structures de type dolmens classiques sont encore visibles : chambre formée de dalles posées de chant et d'une dalle de couverture ; les dolmens de Dougga utilisent assez souvent la  roche et les espaces naturels situés à proximité immédiate de celle-ci ;
  • Certains sont constitués de parois construites en pierres à l’état brut posées en pile. Dans un cas, existent deux chambres jumelles utilisant une paroi latérale commune.
  • Les structures qui ont perdu la chambre et dont il ne reste que le soubassement aménagé. Ces « socles » sont de trois types : circulaires, rectangulaires et carrés ; dans un cas, le « socle » a conservé des traces des deux chambres qui s’ouvraient  respectivement à l’est et à l’ouest d’où une forme en S pour les chambres et leur paroi commune.
  •  Les dolmens sur socle sont connus par ailleurs ; Ils ont été remarqués  sur le jbel Goraa.
  • Le « socle » pose un problème, il pourrait être un aménagement qui permet de niveler et de délimiter un espace à l’intérieur duquel est aménagée la chambre ; le problème est que certains « socles » ont conservé jusqu’à trois niveaux d’assises extérieures faites de blocs travaillés par endroits ;ce qui laisse penser à deux situations possibles : la chambre n’était visible que partiellement, la partie supérieure ou carrément prise dans « l’emballage ».

La conséquence est évidente : soit la structure est destinée à être utilisée une seule fois, soit elle était à usage multiple ; Dans ce dernier cas, se pose le problème de l’accès à la chambre ; vu que déplacer la dalle de couverture n’est pas chose aisée, un accès latéral est nécessaire ; Nous avons conservé un couloir d’accès à la chambre dans un cas ; il s’agit du dolmen fouillé par Icard en 1901 « Chambre creusée dans la roche ayant une entrée sur le côté qui fait face au sud. Pour y pénétrer, il fallait descendre par un escalier assez large ».

Cette structure n’a conservé du dolmen classique que la dalle de couverture, le reste est construit ; une dalle fichée au début du couloir devant la « première marche » sert de système de fermeture. Le couloir tel qu’il nous est parvenu est à ciel ouvert, seule la chambre est couverte ; il devrait exister un système de fermeture de la chambre qui soit facile à enlever en cas de besoin ; il pourrait s’agir d’un mur en pierres sèches ou d’une dalle plaquée contre l’entrée et calée de l’extérieur par des moellons à l’image de celle qui bloque l’accès au couloir; si le premier système n’a toujours pas été vérifié, le second est connu à Mididi, à Ellés et à Chemtou.

L’observation de la pierre permet de remarquer que la nécropole dolménique de Dougga s’avère renfermer au moins deux types de structures : celles qui sont faites de pierres entièrement brutes, les plus anciennes, et celles qui renferment des blocs travaillés ; ces dernières sont à considérer comme étant plus récentes. 
 

La datation de cette nécropole n’est pas faite. La présence d’éléments datables –céramique et monnaies - ne permet pas de remonter au-delà du IIIème siècle avant J.C. . En ce qui concerne la céramique modelée, Icard signale des dizaines de vases, qui ne sont pas datables selon les procédés habituels, seul le recours à des méthodes d’analyse pointues permettrait d’avancer des fourchettes de datation.

La zone a continué à servir de nécropole à l’époque romaine ; plusieurs foyers d’incinération, d’urnes funéraires et de dépôts ont été mis au jour directement au-dessus des tombes mégalithiques ou de ce qui en reste.

Le « puits mégalithique »

Cette structure se situe à proximité du mausolée libyco-punique, au bord de la rue romaine qui suit le sens de la pente et qui dans la situation actuelle de la fouille semble s’interrompre  au niveau d’un temple d’époque romaine anonyme ; Cette rue mènerait à la zone occupée par la nécropole sud.

Le monument se présente comme suit :

Quatre dalles délimitent une ouverture trapézoïdale ; l’absence de liant et le fait que les dalles et les blocs sur lesquelles elles reposaient soient utilisées à l’état brut nous a incité à en faire la fouille ; la structure est vidée sur quatre mètres de profondeur et elle continue à descendre ; la paroi intérieure, en forme de tronc de cône,
est faite de blocs bruts, posés en encorbellement, maintenues en équilibre grâce à des moellons de différents dimensions, parfois tout petits.

 

La fouille du puits a permis de vérifier que la structure a commencé à être remplie, très probablement depuis l’Antiquité ; on y a jeté des pierres en très grande quantité, des blocs de différentes dimensions et de la terre dans laquelle a été découverte une quantité importante de fragments de céramique de plusieurs époques historiques : céramique modelée, punique, romaine et islamique. 

Cette structure demeure énigmatique, la fouille n’a pas été menée à terme pour des raisons de sécurité, l'impression de fragilité gagnait de plus en plus les esprits, un écroulement demeurait probable ; il n’a pas été encore possible de déterminer les dimensions réelles de la structure encore moins sa finalité ; il est en revanche possible, faute de mieux, d’avancer des hypothèses de travail :

  • La première idée qui nous est venue à l’esprit est qu’il s’agissait d’un puits ; elle fut très vite abandonnée car un puits aux parois rudimentaires, sans aucun mortier d’étanchéité nous a paru une hypothèse trop fragile ; ce « fameux puits » s’avérait incapable de conserver grand chose, l’eau partant dans tous les sens à travers la paroi.
  • Pourrait-il s’agir d’une tombe-puits ? C’est possible mais de quelle époque et suivant quel rite funéraire ?  Jetterait-on les morts par l’ouverture laissée par les dalles supérieures, c’est peu probable et surtout totalement inconnu par ailleurs.
  • L’autre solution serait que nous soyons devant une structure plus complexe : tour-cheminée, accès latéral grâce à un couloir donnant dans l’espace funéraire. On aurait ainsi une tour-funéraire à cheminée avec un couloir d’accès latéral.

Cette dernière idée a l’avantage de nous replacer sur un terrain acceptable, il y a des cas de structures funéraires à couloir d’accès mais elle demande à être vérifiée.

La forme en tronc de cône est claire si nous considérons l’intérieur. Le mode de construction en encorbellement est connu, il est attesté, dans des proportions certes plus raisonnables, dans les mégalithes de Hammam Zouakra et de Maghraoua.

Dans ces deux cas, cette forme n’est pas visible de l’extérieur car elle est prise dans un caisson de forme quadrangulaire, l’espace entre la paroi arrondie extérieure de la chambre et la paroi intérieure de cette enveloppe carrée ou rectangulaire, est rempli de petits moellons et de terre et aucune fouille n’y a encore été menée.

La disposition des dalles pour l’aménagement de la bouche supérieure de la structure rappelle certaines constructions dolméniques ; l’ouverture servirait pour l’éclairage et l’aération, elle pouvait très bien n’être ouverte qu’occasionnellement.  


Dans le cas qui nous préoccupe, l’aspect extérieur de la structure est beaucoup moins explicite ; la structure ne semble pas prise dans une « enveloppe » extérieure comme dans le cas de Hammam Zouakra et de Maghraoua ; par contre, elle pourrait très bien être en grande partie enterrée ; entièrement nue, elle aurait l’aspect d’une tour en tronc de cône haute de plusieurs mètres ; cette dernière situation nous paraît peu probable car la structure serait trop exposée et beaucoup trop fragile. 

 

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